Comment dénoncer les provocations militaires russes aux frontières de l’UE sans prendre le risque d’un conflit ouvert et ruiner toute chance d’un partenariat constructif ? Les derniers mois ont prouvé que l’Europe était limitée dans sa politique russe.
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En finissant par faire reculer et redéployer une partie seulement de ses troupes qui se trouvaient massées aux frontières de l’Ukraine à la fin avril, Vladimir Poutine a laissé croire aux opinions publiques occidentales qu’il était sensible aux arguments, parfois musclés, d’une désescalade nécessaire. Mais sans que cela l’empêche, bien au contraire, de renforcer son autorité à domicile en continuant à réprimer comme il l’entend toute forme d’opposition susceptible de déclencher une révolution de couleur, comme celles auxquelles il a assisté, presque impuissant, en Ukraine ou en Géorgie, avant de finir par réagir brutalement. Tout au long de ces derniers mois, les autorités russes ont multiplié les occasions de se retrouver en position de confrontation face aux Occidentaux en général et aux Européens en particulier.4555