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Les études à l’étranger, véritable alternative au labyrinthe PASS/LAS

Le 29 mai 2025, le gouvernement a publié deux décrets modifiant les modalités de régularisation des médecins diplômés hors Union européenne (PADHUE), exerçant parfois en France depuis plusieurs années. Une avancée significative qui redonne de la perspective aux filières médicales et paramédicales. 

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Par Inès Ravaz, Directrice d’Europe Eduss 

Chaque année, des milliers de lycéens français ambitieux, motivés, parfois brillants, voient leurs rêves de médecine ou de santé se heurter à un mur : celui du PASS/LAS, un système perçu comme rigide, opaque et anxiogène — un labyrinthe dans lequel beaucoup se perdent, parfois dès la première année. 

Or, une autre voie existe. Une voie plus accessible et mieux accompagnée : celle des études de santé à l’étranger. 

Depuis quelques années, le nombre de jeunes français qui font le choix de partir étudier la médecine, la médecine dentaire, la pharmacie ou la kinésithérapie dans des écoles européennes ne cesse de croître. Ce mouvement n’est pas anodin, il est structuré, encadré, et souvent salutaire. Il répond à une double exigence : permettre à chacun d’accéder à la filière de son choix, et garantir une formation exigeante, reconnue et européenne. Aujourd’hui, plus de 50% des dentistes qui exercent en France ont été formés hors de l’Hexagone.  

Mais, il ne s’agit pas d’opposer le système français aux autres. Il s’agit de remettre de la liberté dans un parcours souvent contraint, de reconnaître la diversité des talents et des chemins de réussite, et de faire en sorte qu’un échec en première année ne soit pas synonyme d’abandon de vocation. 

Pourtant, encore en 2025, accompagner des jeunes dans leur projet d’études médicales à l’étranger n’est pas sans difficulté : les obstacles sont nombreux et parfois invisibles. Il faut composer avec des législations nationales fluctuantes, garantir des partenariats académiques fiables, démontrer la qualité pédagogique des cursus, rassurer les familles, lutter contre les idées reçues et, surtout, faire reconnaître la légitimité de ces parcours auprès des institutions françaises.  

Proposer des études à l’étranger relève encore souvent du parcours du combattant administratif et diplomatique.  

Malgré cela, il est nécessaire de défendre l’accès à la formation médicale pour tous les talents, en assurant à chaque étape rigueur, accompagnement, et transparence. 

Et si l’on changeait de regard sur les formations médicales dans l’Union Européenne ?   
Et si nous acceptions enfin que partir étudier à l’étranger n’est pas un plan B, mais un vrai choix A ? Un choix qui mérite d’être connu et soutenu.  

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