Par Robert Namias
La forte participation au scrutin, l’effondrement de Ségolène Royal et la percée d’Arnaud Montebourg constituent de véritables marqueurs pour une société française en mutation. De droite ou de gauche, le vainqueur de 2012 devra en tenir compte.
Les éléments de langage décidés à l’Élysée et distillés sans grande conviction par certains dirigeants de l’UMP dimanche soir n’étaient guère crédibles. Décidément, l’idée que « plus c’est gros, plus ça passe » a semble-t-il encore de beaux jours devant elle. Étrange, tant cette attitude paraît aujourd’hui risquée. Minimiser le succès de la primaire socialiste et nier l’évidence politique ne sert pas la majorité, d’autant qu’elle pouvait trouver d’autres angles d’attaque (par exemple le possible virage à gauche évoqué dès le lendemain). Sur le principe même de la primaire, les dirigeants de l’UMP seraient bien inspirés de s’en tenir
aux propos prononcés la semaine dernière par François Fillon. Le Premier ministre, qui n’est ni sourd ni aveugle, avait bien compris avant même que l’on connaisse le résultat de ce scrutin que les primaires constituent désormais une avancée démocratique qui s’imposera à tous, à droite comme à gauche.
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Après le premier tour de la primaire socialiste : Changement d’époque
12 octobre 2011