Par Joël Génard
Depuis deux ans, le nombre des sans-abri a augmenté de manière spectaculaire parmi les pays les plus touchés par la crise : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et même le Royaume-Uni. Dans ces pays, ceux qui n’ont plus de toit sont en augmentation de 15 à 50 %. Deux députées européennes ont fait adopter par le parlement de Strasbourg une résolution qui demande à la Commission de prendre des initiatives pour contraindre les États membres à lutter contre ce fléau.
« Être sans-abri est la pire forme d’exclusion sociale » pour la socialiste Pervenche Berès. « Il est temps que les gouvernements prennent leurs responsabilités. Notre premier devoir est de protéger les plus vulnérables », selon la verte Karima Delli. Les deux Françaises ont préparé la résolution du Parlement qui vient d’être adoptée.
Si le terme de « sans-abri » évoque des exclus de la société dormant sous des tentes ou sur des cartons, cette image ne recouvre en fait qu’une petite partie de la réalité. De plus en plus de personnes en Europe sont touchées par la précarité : une perte d’emploi, une baisse de revenus conséquente à la crise peuvent avoir des effets dramatiques. Il est alors difficile de trouver un toit – un phénomène renforcé par la flambée des prix du logement.
Politique
Les dommages collatéraux de la crise en Europe : des sans-abri par millions
12 octobre 2011