Par Michèle Cotta
Lundi 10 octobre
Arnaud Montebourg en fait un peu trop. Certes, il a fait une percée inespérée à ce premier tour des primaires qu’il avait lui-même imaginées, et imposées à l’ensemble des éléphants socialistes. De là, du haut de ses 17 % de suffrages, à poser ses conditions aux deux « impétrants », comme il les appelle, sans crainte d’employer un mot inconnu pour une bonne partie de ceux à qui il s’adresse, il y a une marge.
Les amuseurs et autres commentateurs comiques ne s’y sont pas trompés : dès ce lundi matin, Nicolas Canteloup et Laurent Gerra ont repris, sur les antennes, en les brocardant, le vocabulaire précieux et les accents volontiers aristocratiques du député de Saôneet-Loire – qui aime à préciser qu’il n’y a pas de particule avant son nom.
Mardi 11 octobre
Est-ce l’influence des primaires ? Est-ce le sentiment que la place qui leur est faite, pas seulement dans les médias audiovisuels, mais dans la presse écrite, est-ce l’agacement ? En tout cas, le président de la République, resté muet jusqu’ici sur le scrutin, s’exprime alors qu’il est en déplacement dans la Creuse.
Politique
Cahiers de campagne – 6
19 octobre 2011