Politique
« 80 % des fonds des banques privées suisses seraient constitués d’argent illégal »
15 mai 2013
Voilà plus de 30 ans que vous dénoncez le secret bancaire suisse. Vos compatriotes sont-ils dans le déni ?
Une Suisse au-dessus de tout soupçon a paru en 1976. La Suisse lave plus blanc, en 1991, et La Suisse, l’or et les morts, en 1997, ont été des best-sellers internationaux, ils m’ont valu neuf procès dans cinq pays, tous perdus, avec des millions de francs suisses de dommages et intérêts à la clé, ainsi que l’opprobre total. Au Parlement de la Confédération (j’y étais député de Genève), même des socialistes, à un moment donné, ne me parlaient plus. J’ai été diffamé, les miens ont été menacés. Pourtant tout y était : l’argent des dictateurs et celui de la mafia, le rôle des banquiers suisses dans le détournement des fonds juifs, etc.
La Suisse est-elle encore aujourd’hui la lessiveuse et le coffre-fort des grandes fortunes françaises et européennes que vous dénonciez ?