Europe
Ciao Barroso !
19 septembre 2013
Depuis la signature du traité de Rome en 1957, seuls trois hommes ont occupé la présidence de la Commission durant 10 ans : l’Allemand Walter Hallstein (58-67), le Français Jacques Delors (85-94) et, enfin, le Portugais José Manuel Durao Barroso (04-14). Si les deux premiers ont durablement marqué par leurs ambitions et leurs réalisations la construction communautaire, ce n’est pas le cas du dernier : rares seront ceux qui regretteront le départ, normalement prévu le 31 octobre 2014, de ce maoïste devenu Premier ministre conservateur et farouchement atlantiste de son pays (2002-2004). Son discours sur « l’état de l’Union », prononcé mercredi dernier à Strasbourg devant le Parlement européen, a été à la mesure de ses deux mandats: sans souffle, louvoyant, soucieux de ne déplaire à personne et, surtout, dénué de toute vision d’avenir. Une occasion manquée, une de plus diront ceux qui suivent « dur argileux » (son nom en portugais) depuis son arrivée à Bruxelles, alors que les élections de mai 2014 s’annoncent à haut risque pour une Union confrontée à une défiance sans précédent de ses citoyens.