En annonçant que la France allait « frapper » Daech en Syrie, le chef de l’État n’a fait que rapprocher nos diplomates de la table du grand ballet diplomatique qui balbutie au chevet de ce pays agonisant.
Cette fois-ci, plus personne ne peut dire que Bachar sera encore là dans cinq ans. En 2012, la plupart des grands chefs de la diplomatie mondiale pronostiquaient la chute du régime syrien. C’était à l’époque « une question de mois »… Alain Juppé puis Laurent Fabius avaient pêché par optimisme, alors que bien des experts insistaient sur la solidité du clan Assad, la loyauté de ses affidés et l’indulgence financière et militaire de ses alliés Russes et Iraniens. Aujourd’hui, c’est différent. La chronologie de ces derniers 18 mois a connu une accélération que personne n’a vraiment su maîtriser, ni en Occident, ni dans les pays de la région. À commencer par l’incroyable ascension de Daech. La prise de Mossoul en Irak, l’accumulation de victoires tactiques et symboliques en4555