Fondateur du think tank PPI, Will Marshall rêve de trouver le « Macron » américain, capable de réconcilier les États-Unis en allant chercher le meilleur des deux mondes de la droite républicaine et de la gauche démocrate. Il s’inquiète, entre les lignes, de ne pas y parvenir.
AFP
En imaginant que Joe Biden ne soit pas le nominé du parti démocrate pour l’élection présidentielle, en quoi cette campagne sera-t-elle différente des précédentes ? Will Marshall : Bien qu’il ait des qualités, on ne peut pas dire qu’à soixante-seize ans, Joe Biden déborde d’idées vraiment novatrices. Si Bernie Sanders ou, plus probablement, Elizabeth Warren devaient obtenir la nomination, ces deux candidats mèneront campagne sur le contraste flagrant qui existe entre leurs plans de changement radical de l’économie américaine et la politique de Donald Trump, qui favorise les ploutocrates au détriment de la classe moyenne. En d’autres termes, cette campagne pourrait donner lieu à une confrontation de visions plutôt qu’à un combat fondé sur le caractère et la personnalité. C’est là que cela devient intéressant. Car la campagne 2016 de Donald Trump n’était pas4555