S’il y des faits indéniables de racisme chez certains policiers, le phénomène ne revêt pas un caractère structurel, caractéristique d’un « racisme d’État », selon l’ex-délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, délégué général de l’Aurore, think tank de sensibilité républicaine et progressiste.
iStock
Pourquoi le mouvement « Black Lives Matters » est-il devenu universel ? Gilles Clavreul : La question des violences policières aux États-Unis et le fait qu’elles atteignent plus particulièrement les hommes noirs est récurrente. Black Lives Matter est né en 2013 après l’acquittement d’un policier blanc qui avait abattu un jeune noir, Trayvon Martin. Le mouvement a pris beaucoup d’ampleur outre-Atlantique, mais le meurtre – comment le qualifier autrement ? – de George Floyd, à Minneapolis, a provoqué une onde de choc mondiale. Le fait que la scène ait été filmée intégralement, ne laissant aucun doute sur le fait que le policier était parfaitement conscient de ce qu’il faisait en comprimant la carotide de sa victime pendant près de neuf minutes, a naturellement contribué à cette vaste prise de conscience.4555