Exclusif. Grand entretien du n° 501 de L’Hémicycle avec Jean-Pierre Raffarin, représentant du gouvernement pour les entreprises françaises en Chine et président-fondateur de l’ONG Leaders pour la Paix. En contact régulier avec Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre s’inquiète d’une « multi-fracturation » de la société française et d’une montée de la violence.
Stéphane Lavoué
PRÈS DE LA MOITIÉ DE LA PLANÈTE S’EST RETROUVÉE CONFINÉE. UNE SITUATION INÉDITE DUE AU CORONAVIRUS. COMMENT A-T-ON PU EN ARRIVER LÀ ? JEAN-PIERRE RAFFARIN Avec le SRAS, en 2003, la pandémie que nous connaissons était déjà une hypothèse sérieuse. Le président Jacques Chirac y était particulièrement sensible. Dès 2004, nous l’avions anticipée en demandant un rapport à l’Inspection générale de l’administration (IGA) sur le risque pandémique, mais aussi en prenant des initiatives en matière de recherche et de coopération et en commandant 250 millions de masques. Sur ce plan, il y a eu continuité d’action entre les présidences Chirac et Sarkozy, due notamment à celle de Xavier Bertrand et, bien sûr, grâce à Roselyne Bachelot. Malheureusement, au fil du temps, cette menace ne paraissait plus4555