Une étude du Cevipof montre que la France est le pays où la confiance accordée au gouvernement pour gérer la crise du Covid-19 est la plus faible, comparée à ses voisins allemands et britanniques. Une illustration du fossé parfois abyssal qui s’est installé entre les citoyens et leurs dirigeants.
Ludwick Hernandez
Le sujet n’est pas nouveau, mais il résonne encore plus aujourd’hui à mesure que les pays exposés à la crise du coronavirus sont confrontés à des mesures sanitaires restrictives et des libertés plus ou moins suspendues. La confiance entre les citoyens et leur représentants élus est au cœur des politiques de confinement et de sortie de crise. Comment adhérer aux recommandations gouvernementales, du moins les suivre, sans partager un minimum de confiance ? C’est d’ailleurs sur ce terrain que le Premier ministre a insisté en présentant, le 4 mai, devant le Sénat, sa stratégie de reprise progressive de l’activité : « Ce qui se joue, avec ce déconfinement, c’est un acte de confiance collective, de confiance entre nous, partout dans le pays. » Lire aussi : Les Français, au4555