Face à la pandémie, l’Europe a d’abord brillé par son manque de réaction et ses erreurs. Mais la machine bruxelloise s’est finalement mise en route. Contrairement à la crise financière de 2007-2008 et à la crise de la zone euro de 2010-2012, les États et les institutions communautaires ont alors réagi vite et fort. Mais les « radins » font de la résistance.
Benoît Tardif
« L’euro va disparaitre » ! Tel était l’oracle délivré par des docteurs « Doom » professionnels et rarement compétents qu’on a entendu sur tous les plateaux de télévision durant la crise de la zone euro entre 2010 et 2012. Huit ans plus tard, comme chacun peut le constater, il est là, et bien là. Leur erreur, habituelle chez ceux qui suivent d’un œil peu attentif les affaires communautaires, a été de sous-estimer la résilience stupéfiante de l’Union, les États membres sachant parfaitement ce qu’ils perdraient au cas où ils laisseraient leur création s’effondrer. Même si c’est au bord du précipice, ils se révèlent à chaque fois capables de faire l’effort nécessaire pour la sauver, tant en termes de transferts de souveraineté que de solidarité financière. Comme le disait Jean4555