Le Covid-19 a réveillé les critiques contre la centralisation de l’Etat. L’organisation territoriale doit pourtant être décidée au plus près des citoyens. Sinon, gare aux désillusions démocratiques.
Kanith Thailamtong
La crise due au Covid-19 n’est-elle pas devenue l’occasion idéale de repenser le modèle de fonctionnement de l’État français ? La revue L’Hémicycle lui a consacré de belles pages dans son numéro de l’été 2020. Mais, depuis, la recrudescence de l’épidémie a réveillé une tension autour des relations entre l’État central et les collectivités territoriales. Si la décision du gouvernement d’imposer une fermeture des bars et restaurants dans la métropole d’Aix-Marseille semblait justifiée au regard d’indicateurs sanitaires alarmants, elle a suscité des réactions dignes d’une commedia dell'arte par les acteurs locaux. De quoi cette opposition est-elle le nom ? Est-elle le symbole d’une culture de la centralisation de la décision publique ? Lire aussi : Le tirage au sort au secours de la démocratie Dans une organisation du territoire où les4555