Le patron du département de l’Essonne veut faire entendre la voix de cette « petite France » en quête d’identité qui se sent délaissée par l’État.

François Durovray, à l'hôtel du département, le 15 décembre 2020. Photos : William Lacalmontie.
A sa création, en 1968, le département de l’Essonne, dans la grande couronne parisienne, était un petit paradis pour les familles, notamment de la classe moyenne, qui pouvaient s’offrir une maison au vert, pas très loin de la capitale. C’était le bon temps des Trente Glorieuses. Beaucoup s’y installent désormais par défaut, en raison des prix exorbitants de l’immobilier parisien, et doivent emprunter des transports en commun bondés, et souvent détériorés, pour aller travailler à Paris. « Mais les choses changent », veut croire François Durovray, président Les Républicains (LR) du conseil départemental. Âgé de 49 ans, cet enfant du pays, qui a grandi dans la verdoyante vallée de Chevreuse, incarne ce territoire contrasté, qu’il décrit comme un « concentré des ‘‘quatre France’’ : les intégrés, les invisibles, les4555