Selon le directeur de l’Ifri, nous assistons au passage d’une économie politique axée sur le pétrole à une économie internationale axée sur la donnée, avec toute la géopolitique qui en découle.
Illustration : Marina Mathonnat
Il y a un an, le monde entier découvrait le Covid-19. Dans une interview à notre revue, parue au printemps, vous faisiez le constat que ce nouveau coronavirus aggravait les fractures du monde, à l’image de la confrontation stratégique, désormais ouverte, entre les États-Unis et la Chine. Qu’en est-il aujourd’hui ? Thomas Gomart La pandémie a accéléré la redistribution de puissance au niveau global, tout en accentuant les disparités entre pays. Un an plus tard, on se rend compte des différences de rythme et d’amplitude des mesures pour l’endiguer. Masques, tests et vaccins ont montré les différences d’approche. Sur un plan général, cette crise favorise le discours sur les « valeurs asiatiques » et leur efficacité supposée au détriment des « valeurs occidentales » et leur dignité affichée. En réalité, les4555