Selon le directeur général de l’Ifop, la restauration de l’autorité de l’État sera l’un des principaux enjeux de 2022. Car la présidentielle, dit-il, c’est une période de célébration de la puissance étatique, c’est l’élection de tous les possibles.
Illustration : Marina Mathonnat.
Les Français boudent de plus en plus les urnes. Qu'est-ce que cela dit de la France ? Frédéric Dabi Les régionales, en juin dernier, ont battu le record d'abstention pour une élection à deux tours sous la Ve République : 32,5 millions de personnes, sur 47,7 millions d'inscrits, n'ont pas voté. C'est vertigineux. Cette désaffection s’inscrit dans un double contexte électoral. Premier élément : depuis 2007 – élection présidentielle emblématique d'une très forte participation et d'une offre politique qui avait séduit l'opinion[1] – , les Français votent à chaque élection moins qu’à la précédente – exception faite du scrutin régional de 2015 en raison des attentats. Deuxième élément : depuis le début du quinquennat, sans doute parce que l'échappée Macron a bouleversé les repères et les normes, l'abstention a été majoritaire aux4555