Quel est le bilan de l’action d’Emmanuel Macron dans cette région troublée, où les rivalités des puissances de retour – Russie, Iran, Turquie et Arabie saoudite – peinent à dessiner pour la France et l’Europe un paysage apaisé ?
LE 6 août 2020, Emmanuel Macron visite le port de Beyrouth, deux jours après l'explosion qui a dévasté la capitale libanaise. Photo : Thibault Camus/AFP
Cinq ans. Une éternité. Est-ce un cliché que de résumer ainsi le temps qui a filé si vite ? Pas sûr. Notamment au Levant et à ses marges les plus orientales, où le temps n’a pas la même définition ni le même impact. Singulièrement face à des régimes dont le calendrier démocratique et électoral est pour le moins figé. Et pourtant. Qui se souvient vraiment du point de départ pour Emmanuel Macron dans cette région ? Par exemple, de ce sommet libyen, en juillet 2017, à la Celle Saint-Cloud, où il avait réussi, grâce à Jean-Yves Le Drian – son émissaire sol y sombra – à mettre face à face le maréchal Haftar, soutenu par l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats et son rival de Tripoli, le premier ministre Sarraj,4555