Avec le retour des conflits de haute intensité, la liberté d’action dont les aviations occidentales ont bénéficié depuis trente ans est contestée, explique le chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace. Il expose sa vision pour relever ce défi.
Photographie : Samuel Kirszenbaum
La vision stratégique de l’armée de l’air 2022 prend acte du fait que la supériorité des aviations occidentales est désormais contestée. Par qui ? Général Stéphane Mille Sans la supériorité aérienne, il n’est pas possible de mener des opérations aériennes, maritimes et terrestres. Depuis trente ans, sur tous les théâtres où les Occidentaux ont été engagés, nous n'avions pas seulement la supériorité mais la suprématie aérienne, c’est-à-dire une liberté d’action permanente et totale. Celle-ci est désormais contestée. La résurgence actuelle des États-puissances pose des problèmes de déni d’accès dans certaines zones, notamment au Levant où des moyens offensifs et défensifs modernes sont déployés, tels que des chasseurs de dernière génération et des batteries de missiles sol-air S-400. Les combats pour la maîtrise de l'espace aérien sont déjà une4555