Alors que, face à l’urgence climatique, un nombre croissant de citoyens et d’entreprises modifient leurs pratiques, le président de la République s’est fait réélire sous la bannière de la « planification écologique ». Mirage ou miracle ?
Illustrations : Muhammad Fatchurofi
« La politique à venir sera écologique ou ne sera pas. » Malgré ses accents millénaristes, le propos n’est ni celui d’un prophète ni même celui d’un dieu, fût-il Jupiter ou Vulcain : il est l’avertissement lâché à Marseille par un président en campagne, confronté à un second tour bien plus serré qu’attendu avec la représentante de l’extrême droite. Et par conséquent soucieux, pour se garantir la victoire, de « ripoliner » son programme en vert afin de parler à la part non négligeable de l’électorat qui s’est reconnue au premier tour dans la candidature de Jean-Luc Mélenchon, héraut de la planification écologique. A la clé, un appel implicite à un front républicain et écologiste, avait-on cru comprendre, et une victoire nette à défaut d’être écrasante. Alors l’écologie, c’est maintenant ? Poser4555