Depuis 2011, un haut fonctionnaire veille au respect du code de déontologie des députés : conflits d’intérêts, frais de mandat, harcèlement… Si son arrivée dans l’hémicycle n’a pas été pavée de roses, ses prérogatives ne cessent de s’étendre. Une petite révolution de velours.
Illustrations : Gaetan "Azaazelus" Sahsah
Au départ, on le voyait comme un extraterrestre. Un déontologue à l’Assemblée nationale, et puis quoi ? En 2011, face aux critiques récurrentes sur la probité des députés, le bureau de l’Assemblée nationale avait décidé de créer ce nouveau statut pour mettre le mandat parlementaire à l’abri des soupçons. Le petit homme vert s’est progressivement glissé dans les travées rouges de l’hémicycle. Onze ans plus tard, d’importantes avancées ont été réalisées grâce à lui : fin des collaborateurs familiaux, encadrement des frais de mandat, déclaration d’intérêts, suppression de la réserve parlementaire… Une discrète, mais véritable, révolution. Un démarrage poussif La déontologie, selon le Littré, c’est la science des devoirs. Toute affaire ne relève pas forcément du pénal. D’où la nécessité de faire respecter certaines règles, plus souples,4555