Depuis son retour au pouvoir, Benyamin Netanyahou veut modifier les règles du jeu institutionnel et imposer l’hégémonie de la droite anti-libérale. De plus en plus d’Israéliens tentent de l’en empêcher, selon le codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean Jaures.
Le 8 avril, des manifestants se rassemblent à Tel Aviv contre le projet de réforme de la Cour suprême, souhaité par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, restreignant les pouvoirs du système judiciaire. Photo : Saeed Qaq / Anadolu Agency via AFP.
Depuis le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou, en novembre 2022, les tensions sont de plus en vives au sein de la société israélienne. Dernièrement, celle-ci s’est mobilisée en masse contre le projet de réforme de la Cour suprême par le gouvernement, qui a dû reculer – fait rare. Que lui reproche-t-on ? David Khalfa Ce que la contestation antigouvernementale reproche à cette réforme judiciaire, ce n’est pas seulement de remettre en cause l’équilibre des pouvoirs et de fragiliser l’État de droit, mais de s’attaquer aux valeurs constitutives de l’État d’Israël. Israël se définit comme un État à la fois juif et démocratique. Cette dualité structure l’identité nationale de ce pays depuis sa fondation. Elle est inscrite dans sa déclaration d’indépendance. Avec l’arrivée au pouvoir d’une4555