En mars, la conférence de New York a accéléré la prise de conscience collective de la raréfaction des ressources dans le monde, mais les engagements pris restent faibles, alors qu’il y a urgence à agir.
Illustrations : Beya Panicha
La conférence des Nations unies, qui s’est déroulée du 22 au 25 mars 2023, à New York, était ardemment espérée depuis 1977. Plus de quarante-six ans à l’attendre afin que les pays membres puissent enfin traiter, dans un format de dialogue intergouvernemental, des enjeux stratégiques – et désormais sécuritaires – que représente la raréfaction des ressources en eau douce dans le monde. ll était plus que temps pour cette rencontre, alors que nous consommons trois fois plus d’eau qu’il y a soixante-quinze ans : de l’eau à vocation domestique, avec une pression grandissante s’exerçant dans des pays confrontés à de véritables bombes démographiques ; de l’eau à vocation agricole, avec, selon l’'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), une personne sur six, soit environ 1,2 milliard d’individus, qui4555