Les élections générales du 15 octobre, en pleine guerre d’Ukraine, permettront de savoir si les Polonais veulent prendre le chemin de la Hongrie illibérale ou s’ils veulent renouer avec les réformes libérales de l’Union européenne.
Un demi-million de manifestants dans les rues de Varsovie ? La police aurait pu minimiser ce chiffre mais personne n’est vraiment venu contredire l’ancien Premier ministre et chef de l’opposition Donald Tusk lorsqu’il a revendiqué cette foule réunie le 4 juin dernier, « un record », selon lui, dans l’histoire de la Pologne démocratique. Des drapeaux polonais et européens, des slogans hostiles au gouvernement ultra-conservateur du parti Droit et Justice (PiS), des banderoles favorables aux mouvements féministes et LGBT, cette Pologne-là pourrait bien ramener au pouvoir la Plateforme civique (PO), après huit années passées dans l’opposition. La crainte d’une polarisation plus grande Depuis 2015, les Polonais ont vu leur pays reculer sur le plan de l’État de droit et batailler contre les injonctions de Bruxelles et de la Cour4555