Rien ne va plus dans le couple moteur de l’Europe. Politique industrielle, défense, énergie… Paris et Berlin accumule les sujets de fâcheries.
Illustration : John Holcroft
Le rituel discours aux ambassadeurs, prononcé le 28 août par Emmanuel Macron, en dit plus long qu’un (très) long discours. En deux heures, le chef de l’État n’a trouvé le temps de ne citer qu’une seule fois le couple franco-allemand, et encore, en termes très distanciés en préférant le terme froid de « partenariat » à propos du rôle joué par Berlin et Paris dans la stabilisation des Balkans occidentaux. Le président de la République a, pour le reste, cité les points de divergence avec son partenaire, notamment sur la politique énergétique et le nucléaire, et a pris soin de ne pas mentionner le nom d’Olaf Scholz, mais celui d’Angela Merkel, lorsqu’il a appelé Berlin à ne pas remettre en cause l’engagement de la chancelière à bâtir4555