Le numéro d’hiver de L’Hémicycle, qui vient de paraître, se penche sur le roman national, qui est en panne. Refaire nation, c’est la condition pour refaire société.
Qui fait aujourd’hui vibrer les Français ? Personne… C’est ce que nos compatriotes répondent, en premier, quand on leur pose la question. Le personnel politique arrive bon dernier des réponses. Triste réalité. La France est en « souffrance narrative », décrit, dans nos pages, l’essayiste Raphaël LLorca. Elle est en panne, en panne d’idées et de leaders politiques capables d’écrire un récit national enthousiasmant, laissant ainsi une place béante à tous les déclinistes et autres populistes. Faute d’être porté par une vision, le roman national est mis à mal, contesté par les communautarismes et extrémismes de tous poils. Dans notre grand entretien, l'écrivain et journaliste, ancien directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert, qui vient de publier le troisième volet de son Histoire intime de la Ve République (Gallimard), dit vouloir4555