La guerre entre Israël et le Hamas, à Gaza, en riposte au pogrom du 7 octobre, va redessiner de nouveaux rapports de force entre l’État hébreu et ses voisins. Avec une paix possible à l’horizon ? Rien n’est moins sûr.
Illustrations : Hanna Barczyk-Camarotti
S’il est une leçon qui doit être tirée des événements tragiques de cet automne, c’est que la question palestinienne a été trop longtemps négligée au cours de la dernière décennie. Que ce soit par Israël, bien entendu, mais aussi par les pays arabes, singulièrement par les signataires des Accords d’Abraham. Cette idée israélienne de normalisation israélo-arabe, bénie par les États-Unis de Donald Trump et cautionnée ensuite par l’administration de Joe Biden, selon laquelle il était plus facile et nécessaire de traiter la périphérie arabe menacée par l’Iran plutôt qu’avec son premier voisin palestinien, a été percutée de plein fouet par le terrorisme du Hamas. En Israël, en Palestine – ou dans ce qu’il en reste –, en Arabie saoudite comme en Iran et chez ses4555