Le journaliste et écrivain, ancien directeur du Point, a consacré trois tomes à la Ve République et à ses présidents. S’il leur accorde des excuses, et même des qualités, il est sévère à l’endroit du chef de l’État actuel. « FOG » dit vouloir « réveiller les consciences » et le patriotisme, alors que la France ne cesse de dégringoler dans les classements.
Photo : Roberto Frankenberg
Vous publiez le tome III, le dernier, de votre Histoire intime de la Ve République(1) : 1200 pages qui retracent les mandats des huit présidents de la République. À l’arrivée, vous décrivez une « tragédie ». Pourquoi êtes-vous si sévère sur la situation du pays ? Franz-Olivier Giesbert Si je suis sévère, je ne fais pas partie des déclinistes, qui considèrent que tout est foutu et qui sont souvent eux-mêmes dans le déni : observez comme la plupart refusent d’identifier, pour les traiter, les maux qui nous accablent. À les en croire, il suffirait de quitter l’Europe et tout irait bien. Un Frexit, sinon rien ! C’est une imposture : notre pays a besoin d’être réformé de fond en comble et sur tous les plans. Et le temps presse. Telle est ma4555