Surnommé « le vice-roi du Katanga », George Forrest est un homme influent dans une région du monde où les Européens le sont de moins en moins. Installée dans l’ex-Congo belge, son entreprise a survécu à toutes les crises qui secouent ce pays et ce continent depuis cent deux ans. Récit.
Photo : William Lacalmontie
Son bureau dit beaucoup de lui. Derrière la porte d’entrée, un lion bleu en céramique posé sur le sol accueille les visiteurs. On a tout de suite l’impression de pénétrer dans un petit musée : une grande maquette de l’avion de Tintin au Congo, des œuvres d’art africain accrochées aux murs, des décorations prestigieuses accordées par la France, la République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique, et des photos. Beaucoup de photos, notamment avec le président de la RDC ou avec ses petits-enfants. Nous sommes à Wavre, la capitale du Brabant Wallon, située au sud-est de Bruxelles, dans une zone d’activités semblable à mille autres. L’occupant des lieux, George Forrest, 83 ans, est le discret président du groupe éponyme. Une entreprise vraiment pas comme les autres :4555