C’est devenu l’enjeu numéro 1 des élections européennes de juin : les droites radicales, qui progressent aux quatre coins du continent, vont-elles submerger le scrutin et bloquer le fonctionnement des institutions à Bruxelles ? Enquête sur les raisons d’une poussée nationaliste.
Illustration : Van Sayan
C’est une lame de fond qui menace de toutes parts, et qui semble inarrêtable. Ici et là, les digues s’effondrent, y compris celles que l’on tenait pour insubmersibles. Au soir du 9 juin prochain, à l’issue des élections européennes, la vague populiste aura-t-elle noyé le continent et ses institutions ? C’est la question que chacun, à trois mois de l’échéance, se pose. Presque le seul et unique enjeu de ce scrutin. Avec, en ligne de mire, le fonctionnement du Parlement européen, mais aussi du Conseil, menacés de blocage. Et, à plus longue échéance, le possible basculement de démocraties pourtant solidement ancrées, à l’occasion des élections nationales qui suivront. Ces dernières années, ces derniers mois, les vents de la droite extrême et de l’extrême droite ont soufflé aux4555