La percée attendue des droites radicales, qui pourraient conquérir environ 180 sièges sur 720, devrait fragiliser la majorité composée depuis 2019 des conservateurs, des socialistes et des centristes. Et, de ce fait, peser sur les décisions majeures qui devront être prises rapidement, à commencer par la désignation du chef de l’exécutif européen.
Illustration : Van Sayan
En juin 2024, à en croire les sondages, les élections européennes s’annoncent à la fois fastes pour les droites radicales et rudes pour les partis de gouvernement. Il est donc très probable que le Parlement européen devienne plus imprévisible que jamais : la majorité actuelle, composée des conservateurs du Parti populaire européen (PPE), de socialistes et de centristes de Renew, risque d’être durablement fragilisée face à des populistes plus puissants que par le passé. Pour comprendre ce qui va se passer, il faut bien avoir ceci à l’esprit : ces élections n’ont d’européennes que le nom. En réalité, ce sont 27 élections nationales, certes avec une unité de temps (enfin presque, puisque le scrutin se déroulera du 6 au 9 juin) et un même mode de scrutin, la proportionnelle.4555