Entre guerres en Ukraine et au Proche-Orient, tensions américano-chinoises et poussée mondiale des nationalismes, les J.O. de Paris 2024 se dérouleront dans un climat de tensions planétaires rarement égalé depuis les Olympiades de Berlin en 1936.
Illustration : Ezgi Arslan
La « trêve sacrée » des Jeux Olympiques n’aura pas lieu. Dans la Grèce antique, déjà, cet arrêt des hostilités, officiellement annoncé par les porteurs de trêve en même temps que les dates de la compétition entre les cités helléniques, s’était révélée purement théorique. Censée protéger la cité accueillant les rencontres et les athlètes y participant, y compris pendant leurs déplacements pour s’y rendre et en revenir, elle ne constituait en réalité, au mieux, qu’une cessation provisoire des affrontements. Durant la guerre du Péloponnèse, Sparte la belliqueuse fut ainsi exclue de la compétition pour s’être livrée, pendant cette période préservée, à des attaques contre ses rivales. Il en va de même aujourd’hui. Si le Comité international olympique (CIO) a ressuscité en 1991 cette antique tradition, les J.O. n’ont jamais occasionné une cessation4555