Seize jours après sa nomination à Matignon et quatre jours après avoir annoncé son équipe, le nouveau Premier ministre bataille déjà pour assurer la cohérence de son gouvernement. Avec, déjà, un premier défi pour ne pas être renversé d’emblée : s’assurer l’assentiment du RN.
Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
C’est ce qu’on pourrait appeler un sursis politique. Après trois mois passés à construire et à déconstruire tous les scénarios possibles et imaginables, la France a enfin un gouvernement, annoncé samedi dernier. Mais combien de temps durera-t-il ? Les paris sont lancés. Produit d’une alliance entre les Républicains et les macronistes, cet exécutif s’inscrit dans la continuité du précédent, quoiqu’un peu plus marqué à droite. Sur 39 ministres de ce nouveau gouvernement – dont 19 de plein exercice -, seul Didier Migaud, qui succède à Éric Dupond-Moretti au ministère de la Justice, est issu de la gauche. Ce qui ne modifie en rien l’opposition radicale du Nouveau Front populaire, lequel a annoncé qu’il voterait d’emblée la censure et réitéré sa volonté de « se débarrasser aussitôt que possible » de ce rassemblement « des perdants des élections législatives », selon les mots du leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon. « Aucun avenir » D’où la nécessité,4555