Si le passage à une VIe République n’est en rien tabou, nul besoin, pour assurer la nécessaire « reparlementarisation » de notre régime, de modifier la Constitution : une loi ordinaire suffirait, notamment pour mettre en place le scrutin proportionnel.
Illustration : Gaetan Sahsah
Comment réformer nos institutions ? En la matière, la méthode se révèle tout aussi importante que l’objectif. Or, bien souvent, l’une comme l’autre le cèdent aux slogans. Une partie du monde politique et de la doctrine juridique se complaît à exalter «l’esprit de la Ve », que personne n’a jamais vu mais qui est réputé animer nos comportements. Une autre croit au contraire aux vertus d’une VIe République, sans trop savoir en quoi elle consisterait. Or, en matière institutionnelle, il convient de fixer un cap et de dessiner une route en adaptant les dispositifs juridiques pour l’atteindre. Notre hypothèse de départ: une «reparlementarisation» du régime, qui s’impose de plus en plus dans un système où le Parlement est, selon les comparaisons internationales, l’un des plus4555