« Ultra-droite », « ultra-gauche » : minoritaires mais très radicaux, ces groupuscules s’inscrivent dans la tradition des courants politiques historiques de l’extrême droite et de l’extrême gauche, mais renouvellent les usages de la violence politique.

Illustration : Olivier Laude
« Ultra-droite », « ultra-gauche », « ultra-jaunes », « ultra- violence »… Le préfixe « ultra » se voit de nos jours mis à toutes les sauces. On ne dénonce plus tant les périls extrémistes que les ravages d’un « ultracisme » sans contours définis. On a même l’impression que le qualificatif « extrême », employé jusqu’ici pour définir les mouvements les plus radicaux, ne suffit plus, comme s’il fallait en permanence pratiquer la surenchère. Pour désigner les plus enragés de nos concitoyens, les chercheurs se montrent certes divisés. Certains les désignent comme des « radicalisés » ou des « radicaux ». Il existe d’ailleurs au sein de la Fondation Jean-Jaurès un très actif Observatoire des radicalités politiques. D’autres s’en tiennent aux « contestataires ». Il en est enfin qui emploient le mot « rebelles ». Extrémistes, ultras, contestataires, radicalisés, rebelles… De quoi, de qui parlons-nous4555