Dans un contexte de désindustrialisation persistante, la France cherche à renouer avec une dynamique productive. Mais entre complexité normative, fiscalité de production élevée et modèle social exigeant, les marges de manœuvre des entreprises restent limitées.
La France adore ses normes. Elle en a fait à la fois un instrument de protection, une réponse aux attentes de ses citoyens, un outil de régulation. Mais selon certains experts, l’accumulation des règles finirait par freiner l’initiative. Vincent Charlet, délégué général de La Fabrique de l’industrie, n’y va pas par quatre chemins : « Les pouvoirs publics tendent à empiler des couches normatives et les imposer aux entreprises parce qu’ils sont pressés de le faire par un corps social qui entend vivre dans un environnement de plus en plus sûr ». Cette inflation normative, selon lui, masque une contradiction encore non résolue par les démocraties modernes : vouloir sécuriser sans entraver. Or, cette mécanique, bien que motivée par des intentions louables, finit par pénaliser l’économie productive, notamment les4555