Pour Marie-Pierre de Bailliencourt, directrice générale de l’Institut Montaigne, la réindustrialisation doit être pensée comme un projet stratégique de compétitivité et de souveraineté.
Illustration : Myriam Tagadirt
Quels sont les leviers systémiques indispensables à une réindustrialisation durable ? Marie-Pierre de Bailliencourt La réindustrialisation ne doit pas se concevoir comme un retour au passé, mais comme un nouveau paradigme de prospérité et de souveraineté. Elle suppose de redonner à nos entreprises l’envie et l’intérêt de rester en France, voire de s’y réimplanter. Pour cela, il faut prioritairement renouer avec la compétitivité. Notre production nationale coûte trop cher : nous ne travaillons pas assez et la combinaison « fiscalité / surrèglementation » est une double peine mortifère. La seule option viable est d’innover en continu et de renforcer nos atouts singuliers. Il nous faut également créer un environnement dans lequel les règles du jeu sont équitables. La France et l'Europe doivent s‘organiser pour défendre, dans la durée, les4555