Formations inadaptées, tissu industriel déséquilibré, dépendance accrue aux chaînes d’approvisionnement étrangères… Les freins à la réindustrialisation demeurent. Sur quel leviers faut-il jouer pour reconstruire une politique industrielle cohérente et durable ?
Premier obstacle à la réindustrialisation : la faiblesse chronique de la productivité. « Une proportion toujours croissante d’entreprises n’investit pas dans les technologies modernes de production. Et une part croissante des salariés n’est pas formée aux dernières technologies », explique Vincent Charlet, délégué général de La Fabrique de l’Industrie. Pour lui, formation et équipement technologique sont les deux piliers d’une réindustrialisation durable. Ce double décrochage creuse l’écart entre les entreprises performantes et celles qui peinent à suivre. Réveil géopolitique Autre frein majeur : la dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondiales, « qui n’a plus le même sens qu’à l’époque de la mondialisation heureuse », analyse Mathieu Duchâtel, directeur des études internationales à l’Institut Montaigne. Il souligne « ‘‘l’arsenalisation’’ des chaînes d'approvisionnement industrielles dans le cadre de la rivalité sino-américaine ». L’intelligence économique reste, selon4555