Alors que la société française est confrontée à une violence qui s’aggrave et change de nature avec l’attentat islamiste de Conflans, la ministre déléguée à la Citoyenneté combat le repli sur soi en défendant les valeurs de la citoyenneté. Avec le Covid-19, la question se pose avec plus d’acuité encore, dit-elle à L’Hémicycle, qu’elle a reçu dans son bureau de la place Beauvau.
AFP
La France connaît une succession d’actes violents. Qu’est-ce que cela dit de la société ? Est-ce que ce qui fait citoyenneté existe encore dans ce contexte ? Les questions de citoyenneté, ces dernières années, se sont beaucoup incarnées par le négatif, c’est-à-dire par les atteintes à la citoyenneté, que ce soit l’antisémitisme, les agressions d’élus, les attaques des forces de l’ordre ou encore les violences intrafamiliales. On a moins évoqué la citoyenneté de manière positive. Aujourd’hui, la société française est confrontée, et c’est un de nos grands défis, à une violence qui s’aggrave. Il peut y avoir un débat sur les chiffres, mais nous pouvons tous être d’accord sur le fait que la nature de la violence a dérivé : elle est beaucoup plus aiguë que par le passé. 4555