L’organisation de la République mérite d’être profondément réformé, estime l’ex-président de l’Assemblée des départements de France, qui a tenté de convaincre le chef de l’État de donner plus de pouvoirs aux collectivités locales. Il est l’invité du grand entretien de L’Hémicycle.
Photo : Frédéric Stucin
Après cinquante ans d’engagements et de mandats politiques, vous avez quitté votre poste de président de l’Assemblée des départements de France en juillet. Quel regard portez-vous sur la politique aujourd’hui ? La capacité à gérer la France par le gouvernement ou à mener des choses concrètes par les maires et les présidents de département et de région reste conforme aux institutions de la Ve République. Mais il y a des points faibles, notamment à l'Assemblée nationale, du fait d'une majorité handicapée par la jeunesse politique des députés et, parfois, par un manque de connaissance du terrain. L’Assemblée n'a plus le poids qu'elle devrait avoir, elle ne permet plus l’exercice du parlementarisme rationalisé tel que l’a voulu Michel Debré en rédigeant la Constitution de 1958. Les partis politiques4555