Avec ses 53 000 membres répartis dans 1372 loges, la principale obédience maçonnique continue d’anticiper et d’accompagner les changements de société. Avant l’élection présidentielle, elle a auditionné les principaux candidats – excepté ceux d’extrême-droite.
Illustrations : Thomas Hayman
Emmanuel Macron a été invité, mais il n’a pas répondu à la sollicitation du Grand Orient de France. A chaque campagne présidentielle, la première obédience maçonnique auditionne les candidats. Devant 300 frères et sœurs réunis sur les fauteuils en velours cramoisi du temple à colonnades Arthur Groussier ont défilé les principaux prétendants à l’Élysée : Yannick Jadot, Fabien Roussel, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo. Comme un signe que l’organisation compte encore, malgré sa perte d’influence sur la société et le pouvoir politique. L’objectif de ces « tenues blanches fermées » – l’expression désigne une conférence accueillant un profane, mais réservée aux seuls « initiés », selon Georges Sérignac, le Grand maître : « Obtenir une part de vérité, mieux cerner la personnalité, la compétence et la sincérité » des impétrants. Ni Marine Le Pen4555