Mal-aimée de la République, la haute assemblée semble avoir trouvé une nouvelle place sous le dernier quinquennat en exerçant pleinement sa mission de contrôle de l’exécutif. Un rôle de contrôle qu’elle entend bien poursuivre.
Illustrations : Adeline Schöne
« Conservateur », « anomalie démocratique », « bastion de la droite », « palais doré », « chambre des lobbys »… le Sénat a longtemps été le mal-aimé de la République. Mais le quinquennat Macron lui a redonné des couleurs. Ses commissions d’enquête, sur l’affaire Benalla, la gestion de la crise sanitaire et, récemment, sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés, ont replacé la chambre haute comme une institution sérieuse et utile à la démocratie. Le Sénat a-t-il enfin trouvé sa place ? « L’anomalie démocratique » « Ce qui est terrible, avec un sénateur, c’est que vous ne pouvez pas discuter cinq minutes avec lui sans qu’il ne commence à vous expliquer en quoi le Sénat est légitime et important. » Cette perfidie glissée par un ancien député n’est pas très éloignée de la réalité. Pour de4555