Jamais les signes du politique n’ont été aussi vides de sens. Comment, dès lors, s’étonner de l’apathie démocratique générale ? La régénération politique tant espérée devrait d’abord passer par celle de son « branding ».
Aux lendemains d’une longue séquence électorale, pourquoi diable s’intéresser au « branding » de la classe politique française ? Peut-être, d’abord, parce que ces dernières années, le citoyen a été confronté à un nombre exponentiel de nouvelles entités politiques, toutes frappées de nouveaux sigles et de nouveaux logos – Reconquête !, Rassemblement National, En Marche !, Renaissance, Horizons, Nupes, sans même parler d’Agir, de Génération.s ou de Place publique… Il s’agit donc d’essayer de comprendre les raisons sous-jacentes à cet éclatement symbolique. Deuxième élément, plus fondamentale : dans le choix des mots, des couleurs et des formes des différents mouvements et partis politiques, il se joue bien davantage que de simples stratégies marketing. En construisant des systèmes de signes pour s’identifier et se représenter, il se noue de subtils entrelacements entre politique4555