La mobilité des étudiants sur la planète est un bon indicateur de la qualité des relations internationales, actuellement en proie à des tensions climatiques, géopolitiques et sanitaires. Comment s’organisent les échanges dans un monde incertain ?
Illustration : ISTOCK
Le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche serait-il concevable sans une forte connotation internationale ? Assurément, non. Ce serait même contraire au sens de l’histoire et aux attentes des nouvelles générations qui souhaitent voyager pour étudier, avoir une expérience professionnelle ou simplement découvrir une autre culture. D’autant que cette ligne est désormais indispensable à leur CV. Ces exigences remontent aux années 1990, comme le souligne Alessia Lefébure, directrice de l’Institut Agro Rennes-Angers, chercheuse et spécialiste de la Chine : « C’est à ce moment-là s’est installé l’idée que faire de l’international, c’est bien, qu’il s’agit d’une véritable mesure de la qualité d’un établissement d’enseignement supérieur et de recherche. Dans les discours des dirigeants, des hommes et femmes politiques, il y a désormais cette idée que4555