La présidente du Conseil italien fait tout son possible pour apparaître comme une bonne élève de la classe européenne. Mais son ADN reste profondément identitaire.
Illustration : Lila Briand
Mais où est donc passé le danger fasciste en Italie ? L’arrivée au pouvoir, en octobre 2022, de Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d’Italia (FdI) aux nostalgies mussoliniennes affirmées, à la tête d’une coalition de droite dure (associant la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi) avait sérieusement inquiété ses partenaires européens, Berlin et Paris en particulier. Car c’était la première fois, depuis 1950, que l’un des pays fondateurs de l’Union européenne, de l’Otan et du G7 basculait dans le camp de l’extrême droite, et ce, au moment où les Vingt-Sept sont confrontés à un défi majeur pour leur unité, celui de l’agression russe contre l’Ukraine. Il faut bien mesurer le choc, car la construction communautaire a été lancée au lendemain d’une guerre4555