Partout, des formations radicales séduisent de nombreux électeurs qui attribuent aux partis traditionnels leur déclassement économique et social.
Illustration : Van Sayan
Après les États-Unis, le Brésil ou encore le Royaume-Uni, l’Union européenne sera-t-elle la prochaine proie des partis populistes ? Le scrutin européen, qui se déroulera du 6 au 9 juin 2024, s’annonce préoccupant pour les familles politiques sociales-démocrates et conservatrices. Depuis les premières élections européennes de 1979, ces deux familles ont contrôlé à tour de rôle le Parlement européen par une majorité tantôt absolue, tantôt relative des sièges. Cette alternance historique risque toutefois d’être menacée. En effet, plusieurs estimations – dont celle publiée en janvier 2024 par le sérieux European Council on Foreign Relations – anticipent un virage très à droite de l’Union européenne, avec une poussée des « partis populistes de droite radicale » pour reprendre l’expression du politiste et spécialiste de l’extrême droite européenne, Cas Mudde. Ainsi,4555