Souvent considéré comme un placard doré pour Premiers ministres en fin de carrière, le Conseil constitutionnel est de retour sur le devant de la scène. Ces derniers mois, avec la réforme des retraites et la loi immigration, l’institution de la rue Montpensier et son président Laurent Fabius ont joué les premiers rôles. Longtemps inféodée au pouvoir exécutif, elle revendique aujourd’hui son indépendance.
Illustration : Benjamin Van Blancke
« Posez-moi toutes les questions que vous voulez ! » Il est tout juste neuf heures, ce matin de mars, en Haute-Garonne. Devant une vingtaine d’élèves du lycée Toulouse-Lautrec de Toulouse, Laurent Fabius est à son affaire. Depuis cinq ans, le Conseil constitutionnel se délocalise régulièrement en région. Après Marseille, Metz ou Nantes, c’est la cour administrative de la Ville rose qui accueille une de ses audiences délocalisées. Mais auparavant, chacun des neuf Sages s’est soumis à l’exercice des questions-réponses devant une classe de terminale. Un souhait de son président, Laurent Fabius, qui s’est donné pour mission de mieux faire connaitre le « Cons cons », le sobriquet de l’institution, aux citoyens. À commencer par les plus jeunes d’entre eux. « Il y a un besoin spécifique, dans les périodes difficiles, de4555