Missionné par Emmanuel Macron de « constituer un gouvernement de rassemblement », le nouveau Premier ministre, qui a promis « changements » et « ruptures », s’y attèle, avec la menace d’une censure qui plane au-dessus de lui.
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Le nouveau gouvernement français, pas encore constitué, est-il déjà en sursis ? Et dans ce contexte périlleux, à quoi ressemblera-t-il ? Nommé jeudi 5 septembre à Matignon, l’ancien commissaire européen et ex-ministre Michel Barnier, issu des Républicains (LR), s’emploie depuis à solliciter les forces politiques représentées au Parlement afin de constituer son équipe. Il aura donc fallu quarante-cinq jours au Président de la République pour nommer un chef du gouvernement et sortir la France d’une situation qu’il a lui-même provoquée, en annonçant, contre toute attente, la dissolution de l’Assemblée nationale au soir du 9 juin, après un score historique du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Après avoir exploré ces derniers jours les hypothèses Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre socialiste sous la présidence de François Hollande, et Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et président LR de la région des Hauts de France, c’est finalement sur la4555