La Hongrie, qui a pris la présidence tournante de l’Union européenne en juillet 2024, exaspère ses partenaires par sa diplomatie parallèle favorable à la Russie, la Chine et la Turquie, et par ses atteintes à l’État de droit. Au point que nombre de ses partenaires caressent l’espoir d’un « Hongxit », qu’ils ne peuvent cependant lui imposer.
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Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni quittait l’Union européenne (UE), quatre ans après le référendum « consultatif » qui s’était soldé par un petit « yes » au Brexit (51,89 %). Ce départ que chacun avait feint de regretter, politesse oblige, a en réalité soulagé beaucoup de ses partenaires européens, Londres n’ayant cessé depuis son adhésion en 1973, de s’éloigner de Bruxelles, au point de ralentir et parfois de bloquer la construction communautaire. Aujourd’hui, beaucoup de monde souhaiterait voir la Hongrie, dirigée par l’autocrate Viktor Orbán, emprunter le même chemin. De nombreux pays membres s’interrogent même sur les moyens de la pousser dehors. C’est une différence fondamentale avec le Royaume-Uni, dont personne n’avait souhaité le départ, même si le drame permanent qu’il entretenait lassait. Pour dire les choses brutalement : si4555