Si la France continue de perdre en influence sur le continent, ce n’est pas seulement au profit de la Russie. Dans un contexte de nouvelle guerre froide, d’autres puissances majeures profitent de la dégradation des rapports jusqu’ici exclusifs entre Africains et Occidentaux.
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Le 15 août dernier, cinq Présidents africains seulement étaient présents dans le Var pour participer aux cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Provence. Deux fois moins qu’il y a dix ans… Les rapports franco-africains se seraient-ils à ce point dégradés ? Selon l’Élysée, tous les chefs d’État de la partie francophone du continent avaient pourtant été conviés à cette commémoration d’un évènement dans lequel la participation des tirailleurs d’Afrique du Nord et subsaharienne fut déterminante. Peine perdue. Même les plus fidèles en « amitié » – le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Tchad – ont décliné l’invitation. Tout un symbole : le dignitaire qui s’est exprimé publiquement sur cette histoire commune aux côtés d’Emmanuel Macron était le Président camerounais Paul Biya en personne... À 91 ans, dont4555